La relance de l’aquaculture marine pour contribuer à la restauration de la souveraineté de la France dans le secteur des produits de la mer

En France, 33,5 kg de produits aquatiques sont consommés par an et par habitant (dont 11,3%
de poissons d’élevage) en 2017 (FranceAgriMer 2021). Pour satisfaire cette consommation, la
France a recours aux importations : 93% en volume et 90% en valeur dans le bilan
d’approvisionnement en produits aquatiques en 2018 (FranceAgriMer 2021). Le CIPA estime
que la part des poissons d’aquaculture nationale dans la consommation de produits aquatiques
en France représente moins de 2% des produits consommés. La filière piscicole marine
(production de bar, daurade, maigre, turbot) est particulièrement impactée par ces
importations, la consommation française étant satisfaite dans sa très grande majorité par de
l’import. La production de caviar, pourtant la troisième au monde après la Chine et l’Italie,
dans le premier pays consommateur au monde per capita, est également mise à mal par les
importations. Pour la production de truite, la situation est différente : la consommation est en
grande majorité satisfaite par une production française ; néanmoins, il devient de plus en plus
difficile de répondre à la demande en raison de la limitation de production des sites, créant
ainsi des conditions favorables pour les importations.

mots clefs : aquaculture, souverainete alimentaire, produits de la
mer, développement, économie verte et bleue

In France, 33.5 kg of aquatic products are consumed per year and per inhabitant (including
11.3% of farmed fish) in 2017 (FranceAgriMer 2021). To meet this consumption, France uses
imports: 93% in volume and 90% in value in the supply balance for aquatic products in 2018
(FranceAgriMer 2021). The CIPA estimates that the share of fish from national aquaculture in
the consumption of aquatic products in France represents less than 2% of the products
consumed. The marine fish farming sector (production of sea bass, sea bream, meager, turbot)
is particularly impacted by these imports, French consumption being satisfied for the most part
by imports. The production of caviar, however the third in the world after China and Italy, in
the first consumer country in the world per capita, is also undermined by imports. For trout
production, the situation is different: consumption is largely satisfied by French production;
nevertheless, it is becoming more and more difficult to meet demand due to the production
limitation of the sites, thus creating favorable conditions for imports.
The French fish farming sector, diverse in its production, has significant potential to be
released to meet consumer demand.
In this context, it is necessary to allow the French sector to develop its production, to enable it
to contribute to the challenges of food sovereignty.

keywords: aquaculture, food sovereignty, sea products,
development, green and blue economy

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