Construction durable de murs de quais – Analyse du Cycle de Vie
Résumé
Le changement climatique va influencer le domaine de l’infrastructure, car afin de
réduire l’empreinte carbone, des critères environnementaux devront être prévus dans les
soumissions publiques. Ceci est déjà le cas dans quelques pays européens, tel que les Pays-Bas
où les procédures d’appels d’offres publics ont recours à la monétisation d’indicateurs
environnementaux suivant une méthode assez simple. Basée sur des Déclarations
Environnementales de Produits (DEP) hollandaises, la monétisation permet de calculer un
indicateur environnemental de coût (IEC) unique afin de comparer de façon équitable différentes
solutions, et sous certaines conditions, d’attribuer la soumission à une solution plus écologique
même si elle n’est pas la moins chère. Les entreprises de travaux publics et les industriels se sont
engagés à atteindre la neutralité carbone avant 2050, mais cette transformation nécessite du
temps et des investissements colossaux. Cependant, les pouvoirs publics et les investisseurs
privés peuvent dès aujourd’hui soutenir une réduction notable des émissions de CO2 en incitant
les acteurs de la construction à réduire leur impact environnemental. En 2019 ArcelorMittal
Palplanches a mandaté un bureau d’ingénieurs-conseils pour la réalisation d’un cas d’étude : la
construction d’un mur de quai. Sur base de cette étude, ArcelorMittal a réalisé une Analyse du
Cycle de Vie (ACV) qui a été soumise à une revue critique effectuée par un groupe d’experts
indépendants. La conclusion de cette étude spécifique est que l’empreinte carbone de la solution
en palplanches acier est 44 % inférieure à celle de la paroi moulée. Le recyclage joue également
un rôle prépondérant dans l’économie circulaire, et l’avantage des palplanches en acier est
qu’elles peuvent être recyclées à 100 %. L’optimisation des produits, des matériaux ou du
dimensionnement permet aussi de réduire drastiquement la consommation de ressources
naturelles.